Situation :
Le Secourieu est situé dans un méandre de l’Ariège qui, à cet endroit, ne coule pas au milieu mais au contraire sur un bord de la vallée, aussi recevons-nous toute l’eau de la vallée, d'où les multiples fontaines, bassins et ruisseaux.
Le Secourieu est situé pour l’essentiel sur la commune de CINTEGABELLE et pour une petite partie sur la Commune d’AUTERIVE.
Par courrier électronique à l'adresse suivante : "lesecourieu@gmail.com"
Par courrier électronique à l'adresse suivante : "lesecourieu@gmail.com"
Un peu d’histoire :
Comme l’indique Monsieur Bernard Voinchet, Architecte en Chef des Monuments Historiques, dans son « Etude Préalable à la restauration des fabriques du Parc » (septembre 2004) : « de nombreux domaines situés dans les plaines alluviales des rivières descendant les Pyrénées sont généralement très anciens, leur défrichement remonte souvent à l’époque romaine ».
Effectivement l’emplacement du Secourieu a été occupé dès l’Antiquité : sur la propriété il y a les traces d’un petit temple gallo-romain (transformé plus tard en église placée sous le vocable de « Saint Vincent » au lieudit « La Gleyzette »), et l’on trouve souvent des morceaux d’amphores. Ainsi il n’est pas impossible que la propriété puisse être un domaine gallo-romain sans cesse détruit et remanié.
Pour le Secourieu nous ne connaissons pas la date de fondation de la maison, « toutefois les éléments les plus anciens semblent médiévaux, même s’ils ont été abondamment modifiés aux XVII°, XVIII° et XIX° ; l’examen du château montre que le domaine a constamment été modifié, attestant d’une vitalité soutenue » (B. Voinchet, op.cit.).
Historiquement, et de manière plus sûre cette propriété appartenait à des familles capitulaires toulousaines : d’abord la famille CAULET dont le membre le plus connu est Monseigneur de CAULET, évêque de Pamiers au moment de la « Régale », puis une des plus importantes familles de capitouls de Toulouse, les RESSEGUIER qui y donnait des fêtes champêtres.
Des personnages connus sont venus au Secourieu à cette époque notamment :
> le Père VANIERE, poète jésuite du 17° (dont nous allons parler à plusieurs reprises, car dans son ouvrage le plus célèbre, le « Praedium Rustiquum » publié pour la 1° fois en 1710 - il décrit la vie à la campagne à cette époque et parle notamment du Secourieu),
> le Cardinal de BERNIS, François-Joachim de Pierre, cardinal de Bernis, né le 22 mai 1715 à Saint-Marcel-d'Ardèche et mort le 3 novembre 1794 à Rome, est un diplomate, homme de lettres et prélat français qui fut ambassadeur à Venise, ministre d'État, secrétaire d'État des Affaires étrangères et enfin chargé d'affaires auprès du Saint-Siège,
La révolution fut une période sombre pour la propriété qui fut vendue comme bien national, ses arbres coupés (600 chênes et 100 ormes), jusqu’à ce qu’elle soit rachetée par :
Le général CLAUZEL : général d’empire, natif de Mirepoix, qui eut une vie très mouvementée (après l’Empire, rallié à Louis XVIII, puis à BONAPARTE lors des 100 jours, condamné à mort par contumace –il avait fui aux Etats-Unis-, puis gracié quelques années après, fait Maréchal et nommé Gouverneur de l’Algérie (pour en savoir plus cliquer ici),
Le Maréchal CLAUZEL aimait beaucoup le Secourieu, même si compte tenu de sa vie il s'en est souvent absenté. Par contre il y avait logé ensemble sa femme originaire de Saint Domingue et sa mère elle-même ariégeoise, et cette cohabitation a été la source de nombreuses frictions. Les descendants du Maréchal Clauzel ont pu réunir de nombreuses lettres envoyées par Mesdames Clauzel à leur fils ou mari qui donnent une vision stéréoscopique -et souvent amusante- des évènements relatés.
Le Maréchal Clauzel s’est employé à embellir le Secourieu et à lui redonner son lustre. Il y est mort en 1842.
Pendant cette période beaucoup de personnages célèbres sont venus au Secourieu et notamment la seule tête couronnée dont nous soyons certains de la visite : Louis BONAPARTE, roi de Hollande, mais aussi par exemple Charles de Rémusat.
Après la mort du Maréchal Clauzel, le Secourieu est cédé à une famille d’origine ariègeoise, puis est revendu au début du XX°, les bois sont à nouveau coupés (cette fois ce sont 1.200 arbres qui sont abattus !), se succèdent alors plusieurs propriétaires jusqu’à ce qu’il soit enfin repris en 1935 par la famille à laquelle il appartient toujours.
Il y a au Secourieu beaucoup de légendes et d'anecdotes, pour en lire quelques unes, cliquez ici.
(Sources : notamment "CINTEGABELLE, châtellenie royale en pays toulousain" par Roger Armengaud et Roger Ycart)